Qui suis-je ?
Mon parcours
2023 - maintenant
IHY-Pnose
Maître praticien en hypnose (thérapeute)
2022 - 2023
Colisée
Apprentie de direction puis Directrice d’EHPAD
2017 - 2021
Carrefour
Responsable performance financière / flux de marchandises
2014 - 2017
Mc’Donalds
Equipière polyvalente
A propos de moi
Je pourrais te décrire mes valeurs, mes qualités, mes compétences ou encore ce qui fait de moi une personne différente.
Je pourrais même te donner quelques arguments pour répondre à la question : pourquoi moi et pas un autre hypnothérapeute ?
Néanmoins, je préfère te laisser la liberté de te faire ta propre opinion.
Je t’ai conté les plus grandes épreuves de ma vie. Je les ai séparées afin de te donner le choix dans ta lecture. Je n’ai pas pour habitude de raconter mon histoire mais je sais aussi que ça peut aider à comprendre.
J’espère que ma vie mouvementée pourra t’apporter une réponse 😉
Le jour où j'ai ...
J’ai commencé l’équitation lorsque j’avais 7 ans. J’avais mes cours le samedi. Ces fameux samedis au poney, l’hiver, quand les parents ne désirent qu’une chose, rentrer chez eux ! J’ai très vite compris que j’aimais particulièrement cet animal. Avec le recul, il m’apportait une sensation de liberté émotionnelle et psychique.
Les années ont passé, les galops également. Puis j’ai commencé à ressentir que ça n’était pas ce qui m’attirait. J’aimais l’équitation mais j’adorais bien davantage les chevaux. Néanmoins à 14/15 ans, c’est difficile de savoir ce que l’on veut vraiment. Après réflexion, pas sûre que ce soit une histoire d’âge ?
La vie pour moi, le destin pour d’autres, a répondu à cette fameuse question. Samedi 1er octobre 2011, je montais Olam, un cheval aussi large que haut, gentil, qui ne se donnait pas trop de mal mais qui avait une particularité ; il sautait n’importe quel obstacle, avec ou sans cavalier, à mon grand désespoir. Et me voici, à travailler sur les obstacles. C’était un jour un peu particulier parce qu’à chaque fois qu’une barre tombait, notre instructeur montait la hauteur d’un cran. C’était sympa car ça pimentait un peu l’exercice et demandait davantage de concentration et de technique.
Me voici lancée vers l’obstacle, galop à droite, dos droit, équilibre et impulsion dans l’allure, incurvation, talons baissés, regard droit devant, à compter mes foulées … 3, 2 et … Il n’y a pas eu de 1. J’avais compté 3 foulées, Olam uniquement 2. J’ai passé l’obstacle mais avec un train de retard … Je te passe les détails mais crois-moi, si tu demandes à ma mère ce dont elle se souvient de cette journée, elle te répondra : « le bruit de sa jambe qui se brise alors que j’étais à une cinquantaine de mètre ». Sauter l’obstacle, perdre l’équilibre, se maintenir malgré tout en selle, sentir que son cheval accélère… Puis c’est le trou noir. J’ai encore aujourd’hui quelques secondes d’absences. Fameux cerveau !
Me voilà donc à terre, en train de déguster un tendre sable, à m’interroger sur l’absence totale de sensations dans ma jambe droite. Tiens, mon tibia avait la forme de la lettre V.
Ceci explique cela ! Cadeau : Double fractures péroné-tibia, déplacées, sans oublier la fêlure de la cheville. Cette dernière n’a été détectée que 3 semaines après alors que mon tibia zoukait dans ma jambe. C’est assez sympa comme sensation, même si je te la déconseille. Je me souviendrai toujours de la phrase de mon chirurgien : « Pourtant, j’ai forcé, cloué, dévissé mais non, il faudra opérer de nouveau ! » Super … merci docteur ?!
Après 4 opérations chirurgicales pour insérer puis enlever le matériel, quasiment deux ans entre la première et la dernière opération, des rendez-vous réguliers chez le kiné et 4 jolies cicatrices … Me voici enfin réparée !
A retenir :
– L’équitation est bien un sport, je t’assure !
– Evite de manger du sable, c‘est légèrement désagréable.
– Ne jamais faire les choses à moitié 😊
Qu’est-ce que signifie être parent ? Je n’écris pas sur lui parce que j’en ai besoin mais simplement parce que c’est une histoire intéressante. Douloureuse pendant de nombreuses années mais qui n’a, désormais, plus d’impact … Si ça peut t’aider.
Lorsque j’ai eu 18 ans, j’ai pris la décision de renier mon père et de prendre mon envol, financièrement parlant. Après avoir passé une année chez lui, ayant enfin compris l’homme qu’il était véritablement, j’ai décidé qu’il fallait que je m’en aille. « Tuer pour ne pas être tuée ». C’est métaphorique mais je pense que je ne peux le dire différemment. Ma mère m’a dit un jour « il est parfois plus dur de faire le deuil d’une personne encore en vie ». Disons simplement que c’est différent. Et oui, il m’aura fallu environ 8 ans pour oublier son existence. Consulter un thérapeute aurait été judicieux, non ? 😊
Comprends bien, je respecte l’individu qu’il est mais je n’accepte pas qu’il soit appelé père. Cette fonction, pour certains, cette raison d’être, pour d’autres, se mérite. C’est trop facile de planter la graine pour se dédouaner lorsque l’enfant grandi. D’ailleurs, dans une série bien connue, j’ai entendu cette phrase qui m’a marquée à vie : « Tout parent ne mérite pas l’amour de son enfant ».
Aujourd’hui, je me dis qu’il aurait été plus simple de sortir de nos vies mais non il a préféré détruire certains aspects de qui l’on est, profondément. Il n’était pas violent, pas désagréable, il était simplement indifférent.
Lorsque l’on est capable de dire à l’une de ses filles « tu n’étais pas désirée », je ne pense pas que l’on soit dans la construction mais plutôt dans la destruction. Paradoxal, sachant qu’il était maçon. Je ne sais pas ce qu’il a vécu, s’il n’est pas détruit de l’intérieur, s’il n’est pas tellement triste que son seul moyen d’exister, c’est en faisant du mal. Peu m’importe, ça ne justifiait pas le mal engendré. Après toutes ces années, et même si je l’ai oublié, j’espère qu’il réussira à aller mieux et à défaut, à faire le moins de mal possible.
Avec du recul, je suis heureuse des apprentissages que j’en ai tirés. J’ai découvert la merveilleuse femme qu’est ma mère. Elle a toujours été présente malgré les casseroles qu’elle a trimballées pendant des années. Elle n’a pas été parfaite, a commis des erreurs (et moi donc), a fait des choix par amour pour son mari mais a été là ! Dans le fond, c’est une mère généreuse mais surtout une femme incroyablement cultivée, capable d’utiliser son cerveau, de se remettre profondément en question et surtout d’aimer de tout son cœur. Et pour ça, merci à toi, Lorraine, d’avoir été là, à chaque étape de ma vie mouvementée, qui te donne, encore aujourd’hui, quelques inquiétudes.
Serait-ce une réponse à qu’est-ce qu’un parent ? 😊
A retenir :
– « On ne choisit pas sa famille ». Je pense que l’on peut choisir qui en fait partie.
– Il faut apprendre à distinguer l’individu, du parent.
– Les actes ont bien plus de valeur que les mots.
Pendant des années, j’ai refoulé quasiment l’ensemble de mes émotions. J’ai compris bien plus tard pourquoi j’avais usé de ce mécanisme de défense. J’en étais assez fière car cela me permettait de passer bons nombres d’obstacles plus rapidement que de coutume. Néanmoins, ça engendrait d’autres soucis, notamment celui où je pleurais quasiment toutes les nuits. J’ai fait cela pendant 15 ans. Disons que ce n’est pas vraiment un gage de stabilité émotionnelle. Je pense aujourd’hui que ce n’était qu’une façon d’exprimer mes émotions, mais de manière inconsciente puisque je m’interdisais de le faire consciemment.
Malheureusement, je n’étais qu’une bombe à retardement, une cocotte-minute, sur un feu ardent, qui n’attendait que l’explosion. Ce n’est pas comme si elle me prévenait en soufflant tel un train …
Puis un jour, en mai 2019, j’ai eu une dispute avec mon compagnon. Il n’y avait rien de grave, en soit, mais l’alcool qu’il avait bu, l’heure tardive et la fatigue n’ont pas aidé. Cela m’a conduit, à 1h du matin, a fracassé non pas une mais deux vitres. Surprenant après 6 ans d’hyper contrôle émotionnel … Avec le recul, je suis contente d’avoir été poussée à bout et surtout d’avoir atteint mon point de rupture. Je n’ai même pas senti la douleur malgré la flaque de sang. Je n’ai ressenti que l’immense dose d’hormones qui a déferlé dans l’ensemble de mon corps. Un bien-être mental et physique que je n’avais pas ressenti depuis de nombreuses années. Franchement, je pourrai presque l’apparenter au bonheur que représente un orgasme ! Bon, après réflexion, il aurait été préférable de vider mon sac, de me faire accompagner ou simplement d’accepter de vivre mes émotions, cela m’aurait évité une énième cicatrice. Cela aurait pu me couter bien plus cher, d’ailleurs, mais je n’ai qu’une belle cicatrice sur l’avant-bras.
Maintenant que je me connais bien mieux, je ne regrette pas d’avoir enfin ouvert la porte de mes émotions. Je l’ai simplement ouverte de manière brutale, en mode GIGN, c’est tout.😊
Désormais je pleure, ris et m’exprime émotionnellement dès que c’est nécessaire. J’en suis d’ailleurs fière et heureuse !
A retenir :
– L’hyper contrôle n’a été qu’un moyen de me protéger.
– Sur le long terme, est-ce une protection ou une destruction ?
– Une vitre, c’est sacrément solide !
Après ma chute de cheval, en 2011, je me suis éloignée de ce milieu pendant une petite dizaine d’année. J’avais pris conscience que j’aimais bien plus les chevaux que l’équitation, je savais donc qu’un jour, j’achèterai mon propre cheval.
Voici donc arrivé l’été 2020, j’étais un peu dans ma bulle et dans mes conflits internes. Pour me détendre, il m’arrivait de flâner sur des sites de vente de chevaux. Et c’est comme cela que je l’ai vu : Sochalien, appelé aujourd’hui Soch ! Cheval de course fraichement réformé, 1m75 au garrot, avec des problèmes au niveau des postérieurs, une dénutrition évidente mais surtout un regard triste. Il n’était pas en véritable capacité d’être monté et je m’en moquais. Ni une ni deux, j’ai pris rendez-vous avec l’écurie Seconde Chance, située à Angers. Je n’ai pas pu le visiter mais je savais que visite ou non, j’allais l’acheter. Un jour, on m’a demandé ce que j’en faisais et à quoi il me sert puisque je ne le monte pas. Ma réponse : « A quoi sert ton chat ? » …
Encore aujourd’hui, je ne peux apporter la réponse à cette question : Pourquoi lui ? Je n’en ai aucune idée mais il est et restera le meilleur professeur de toute ma vie. Bon parfois, il est dur avec ses leçons. Ce n’est pas toujours agréable de voir mon cheval me fuir quand mes émotions sont trop fortes mais j’apprends. Cela fait 3 ans et je sais que si j’en suis là, c’est aussi grâce à lui. Il est d’une façon, l’un de mes meilleurs thérapeutes. Je n’ose écrire le meilleur, je sens que mon psy va être jaloux. 😊Ces derniers mois, je l’ai délaissé car je m’étais énormément investie dans mon nouveau métier. J’ai compris qu’il n’avait pas à souffrir de mes décisions ainsi que de mon métier. Serait-ce une façon de comprendre que mon métier n’avait pas à prendre autant de place ?
Alors me voici aujourd’hui, début 2024, à rattraper mes erreurs des 6 derniers mois afin de lui redonner la joie de vivre. Pour certains ce ne sont que des animaux, mais pour moi, il représente d’une certaine façon mon propre miroir. C’est mon miroir émotionnel mais aussi mon miroir professionnel. Par ailleurs, il incarne les valeurs que j’affectionne : La liberté, la bienveillance, la franchise, mais aussi l’amour sincère même quand je commets des erreurs. Il n’est peut-être pas humain mais il en a toutes les caractéristiques.
A retenir :
– Tout est question d’équilibre
– Il est rarement trop tard
– Le pardon, c’est bien, la rédemption, c’est mieux 😉
Je venais d’avoir 25 ans. Je décide de faire un bilan gynécologique. Grosseur au niveau d’un ovaire. En avant chez un spécialiste.
- 1er chirurgien : « madame, il faut perdre du poids » … En effet, il a raison mais si je vais chez le médecin, c’est pour qu’il me dise quelque chose que je ne sais pas. Ça serait dommage de ne pas rentabiliser ces nombreuses années d’enseignements.
- 2e chirurgien : Il était légèrement agacé par le système et par le fonctionnement de ses confrères. Gentil au demeurant mais n’opérait plus et a pensé qu’un médicament allait résoudre le problème. Ou pas !
- 3e chirurgien : Après une heure de discussion, de vérifications et de réflexions, elle déclare : « je pense qu’il faut opérer, qu’en pensez-vous ? ». ENFIN, elle avait compris que, de toutes façons, j’étais prête à parcourir la France pour me faire opérer.
La première opération s’est bien passée même si douloureuse. Je marchais comme une petite dame de 90 ans. Après deux longs mois d’attente, d’examens en laboratoires, de spécialistes et de réunions pluridisciplinaires, me voici avec une tumeur maligne rare gynécologique (TMRG). Pour résumer, c’est tellement rare qu’il n’y a quasiment pas de statistiques. Ma tumeur représente moins de 0.1% des tumeurs ovariennes sachant que ces dernières représentent environ 4% des tumeurs … Je te laisse faire le calcul. C’est là que le flou est arrivé. Je venais de déménager à 800 km après mon opération. Il fallait opérer de nouveau pour effectuer une annexectomie unilatérale (ablation de l’ovaire et de la trompe). Il fallait donc que je trouve un nouveau chirurgien.
Alors j’ai fait ce que je fais de mieux : j’ai été au culot ! J’ai frappé à la porte de l’institut de cancérologie de l’Ouest. Je n’avais pas grand-chose à perdre. Appel passé le 15 décembre, RDV avec une chirurgienne le 23 décembre, IRM le 29 décembre, opération le 13 janvier. Arrivée à 9h, repartie à 15h … Incroyablement efficace et rapide. Je suis toujours stupéfaite de l’évolution de la médecine !
Résultat : je n’ai plus qu’un ovaire, une trompe et 5 nouvelles cicatrices !
En conclusion, la problématique n’était pas la tumeur mais l’ovaire en lui-même. Il était défaillant et était la cause de mes symptômes. Comme quoi, il est préférable de régler le problème à sa source. Grâce à mon instinct, j’ai évité la chimiothérapie et ça j’en suis heureuse ! J’aime vraiment trop ma crinière de lion au réveil. 😊
A retenir :
– Ecoute ton instinct, il a souvent raison
– N’abandonne pas trop vite
– Ose, qu’as-tu à perdre ?
Juillet 2022. Je venais de terminer, vulgairement, de soigner mes blessures, à la suite de mon cancer. Je commençais à sortir la tête de l’eau. J’avais eu le temps de réfléchir sur ma vie et je souhaitais ne pas reproduire les mêmes erreurs. Je prenais aussi conscience que je ne savais pas qui j’étais, encore moins ce que je désirais ou non. J’avoue que j’étais perdue. Emotionnellement, c’était difficile de gérer ma colère intérieure, de sécher mes larmes qui coulaient quasiment toutes les nuits ou encore de pouvoir me regarder dans un miroir. En somme, j’étais malheureuse. Ni une, ni deux, en avant les questions qui se bousculent. J’en avais toujours eu mais je n’avais pas eu spécialement besoin d’aide pour y répondre. Enfin, c’était ma croyance.
Me voici arrivée dans un cabinet de psychologue. J’avais déjà fait l’expérience quelques années auparavant mais je n’avais pas accroché. Trop tôt, pas la bonne personne, pas le bon sujet ? Un mélange de tout cela, certainement.
Première séance : J’explique mon problème puis j’explique mon objectif. Il comprend. On termine la séance. Il estime que j’ai toutes les cartes en main et qu’il n’a pas la sensation que j’ai besoin d’accompagnement. Il m’a donc demandé si je souhaitais maintenir la séance suivante. J’ai dit oui !
Deuxième séance : Je m’ouvre un peu plus sur ma vie, mes doutes ou encore mes questionnements. C’est à cet instant qu’il a compris qu’il y avait une multitude d’armures à défaire. On a pris le temps, l’énergie et surtout on a répondu à la quantité infinie de questions qui me taraudait. Il n’a pas été déçu et même à 800 km, il demeure toujours mon psy. Je ne regrette pas d’avoir ouvert cette porte même s’il y avait une belle quantité de poussières sous le tapis. Je pense que j’étais arrivée à un stade où je refusais que mon passé détermine négativement mon présent et mon avenir.
Après 35 séances avec lui, sans même compter ceux réalisés avec mes autres thérapeutes, je sais enfin qui je suis. Bon je ne te dis pas que tu auras besoin d’autant de séances. J’ai fait le choix de travailler l’ensemble des sujets, ça prend donc un peu de temps. Au total, j’ai investi environ 3000 euros dans ma guérison. Ça chiffre un peu mais pour rien au monde je ne changerai cela. Je ne remercierai jamais assez ceux qui m’ont accompagnée. 😊
A retenir :
– S’il n’y pas le feeling alors change de thérapeute
– 18 mois pour réparer 27 ans de vie, ratio intéressant !
– Tu n’as pas besoin de thérapie ou tu n’as pas envie ?
Je pourrai écrire un livre entier sur Mathyas ou sur mes émotions mais je préfère te livrer les 2 poèmes que je lui ai écrit. Lorsque mes émotions sont trop fortes et que je n’arrive pas à les calmer, je me suis surprise à écrire. Quitte à ne pas dormir, en pleine nuit, autant rentabiliser ce temps.
Ce sont des textes écrits avec le cœur, qui auraient mérité d’être travaillés mais je crois que ce sont leurs imperfections qui reflètent véritablement mes émotions.
Il a été mon plus grand pilier, en plus de ma famille, durant les mois où j’ai combattu mon cancer… Si seulement les mots suffisaient !
12 756 jours
12 756, C’est le nombre de jours
Où ton cœur a joué le troubadour
Tu avais seulement trente-quatre ans
Tu as manqué cruellement de temps
Je sais que tu as vécu des horreurs
Que la vie s’est acharnée sur ton petit cœur
Néanmoins tu avais le choix
Entre la bouteille, ton combat et toi
Je t’en ai voulu d’avoir abandonné
Je me demande quelles étaient tes dernières pensées
Je ne sais pas comment tu es parti
Peut-être ton cœur a-t-il seulement faibli
Tu méritais tellement d’être heureux
J’avais la sensation de te donner si peu
Ton visage et ton regard me manquent
Tout comme ton rire de saltimbanque
Encore aujourd’hui, je trouve cela injuste
Ton cœur était-il devenu vétuste ?
Je n’aurai jamais l’honneur de te montrer
A quel point je me suis envolée
Tu étais bien plus que mon ami
Tu as été d’une patience sans répit
Tu as su me faire sourire malgré mes larmes
Grâce à ta passion et à ton petit charme
J’aurai tellement aimé faire plus pour toi
Tu le méritais bien plus qu’un roi
Je me souviendrai de ces milliers d’écrits
Si tu savais à quel point je te remercie
Malheureusement tu n’es plus là
La vie est cruelle et au-delà
Afin de t’honorer et de ne pas me tromper
Je m’acharne à grandir et à progresser
Je ne pourrai jamais t’oublier
Peu importe le nombre d’années
Aujourd’hui, le seul véritable regret que j’ai,
C’est d’avoir eu peur de te dire que je t’aimais.
Je ne l’ai connu que pendant 1 année, pourtant, après des milliers de conversations et d’écrits, on se comprenait sans même se parler. Il a été un ami, un amant, un frère, un confident, une âme sœur et bien plus encore. Je le pleurerai et le remercierai toute ma vie.
Tant que je serai là, il demeurera !
A toi
J’aimerai pouvoir te rendre hommage
Lorsque je tourne une nouvelle page
Je ne pense pas mériter ce bonheur
Alors que tu m’as aidée dans ma torpeur
Je n’ai jamais autant grandi
Même si je pleure, je souris
Tu étais un membre de ma famille
Aussi doux qu’une gousse de vanille
Aujourd’hui, Je crains de m’ouvrir
Je crains de guérir
J’ai peur de souffrir
Tout en ayant peur de périr
Une partie de moi est lâche
Serait-ce une plus simple tâche ?
Je suis au paroxysme de l’exigence
Tu n’auras pas eu cette chance
Tu illuminais ma vie
Comme un phare en pleine nuit
La tempête est passée
Même si j’ai peur de me lancer
Mon amour est fini
A l’opposé de l’infini
Une partie n’appartient qu’à toi
J’ai décidé de faire ce choix
Tu as su me rendre si belle
Pendant une période cruelle
J’étais une femme dévastée
Que tu as réussi à sublimer
Il est temps de perdre tous mes kilos
Qui représentaient pour toi, un apéro
Car souffrir sur le long terme
Représenterait uniquement un dilemme
C’est dur d’avancer
Surtout quand on pense ne pas le mériter
Mais chaque fois que je pleure
La vie a une meilleure saveur
A défaut de pouvoir me pardonner,
Je m’engage à m’aimer
Je veux apprendre de ton décès
Afin d’accéder au succès
Maintenant que je suis uniquement sous surveillance médicale, la question de ma fertilité est arrivée. Me voici partie pour une salve d’interrogations et surtout de doutes. En effet, mon cancer est probablement hormonodépendant et donc je dois me cantonner aux uniques moyens de contraceptions : Le préservatif ainsi que le stérilet aux cuivres. Ce n’est pas grave, ce n’est qu’une question d’organisation : Sortez couverts !
Lorsque le traitement est terminé, j’ai ressenti un sentiment de vide. Que vais-je faire ? Comment vais-je faire des enfants ? Est-ce dangereux ? J’ai 26 ans … Il me fallait trouver l’ensemble de ces réponses. Dans mon parcours de soin, j’avais également des rendez-vous avec une gynécologue spécialisée dans ce type de pathologie. Pour résumer, il me reste un ovaire, une trompe et mon utérus. Les ingrédients suffisants pour effectuer une jolie recette, à condition d’avoir un chef cuisinier, bien évidemment. Ça peut être une et non un chef mais disons que je t’épargne l’explication basique de « comment fait-on les bébés ? ».
La problématique était légèrement plus complexe. Une femme enceinte engendre énormément d’hormones, n’est ce pas ? Ce qui signifie qu’on ne sait pas comment je réagirai si, demain, je tombe enceinte. En avant pour une nouvelle salve de questions : Si mon deuxième ovaire développe une masse pendant que je suis enceinte ? Si je récidive, que va devenir mon enfant ? On ne donne même pas un anti-douleur à une femme enceinte, je doute avoir le droit à ce délicieux cocktail qu’est la chimiothérapie… Puis, opérer une femme enceinte, il y a mieux comme expérience. En réalité, la seule question qui me restait était celle-ci : Suis-je prête à faire un enfant au risque d’en mourir ?
Alors j’ai un avantage, j’ai une maman adoptée et un père qui a uniquement planté la petite graine. Ma relation avec les liens du sang sont donc assez subjectifs. Pour moi, la génétique n’a aucun intérêt.
Finalement, problème résolu mais non. Ahhh tient, ça faisait longtemps ! Va-t-on me rejeter à chaque fois que je vais annoncer que je ne veux/peux avoir d’enfant ? J’ai 27 ans et je suis au paroxysme de mon horloge biologique.
Puis un véritable déclic est arrivé, le 30 mai 2023. Je me souviens même de l’endroit. J’ai pris la décision que je ne donnerai pas la vie ! Après des mois de réflexions, j’ai compris que je ne veux pas même si je le peux (théoriquement).
Me voici, aujourd’hui, en chemin pour faire le deuil de cette partie de ma féminité. J’avais besoin de le pleurer car je trouvais cela injuste mais dans le fond, avons-nous besoin de planter pour être un bon jardinier ? Et puis l’avantage, c’est qu’avec l’adoption, je peux « choisir » mon enfant. En plus, s’il est trop pénible, retour à l’envoyeur !😊
En résumé,
– Quasiment un parent sur deux ne porte pas d’enfant
– Assumons nos choix de ne pas faire d’enfants
– Peu importe d’où l’on provient, ce n’est qu’une histoire de bourses après tout
Octobre 2023, je décide de revenir sur le sujet que représente mon poids.
Lorsque j’étais jeune, j’ai assisté à une scène assez violente pour moi, inconsciemment. Ma mère a fait dans sa vie quelques dépressions. Aujourd’hui je comprends pourquoi mais en tant qu’enfant, je ne comprenais pas. Lorsque l’émotion était trop forte et qu’elle se transformait en violents tremblements, ma mère avait pour coutume de s’allonger sur le sol froid, ça l’apaisait un peu. Ce jour-là, j’étais avec elle. Mon père est arrivé et le seul souvenir qu’il me reste c’est son regard rempli d’indifférence, ma mère tremblante et sa phrase « de toutes façons, je sais que tu fais semblant ».
Je me suis donc fait une promesse. Ce que ma mère venait de vivre, je ne le vivrai, au grand, jamais ! Une cicatrice de plus, après tout, je ne suis plus à une près hi hi. Elle n’est peut-être pas physique mais ça n’a pas d’importance, elle est là. J’ai donc décidé de couper quasiment tous les liens entre mes émotions et mon corps. Mécanisme de défense complètement inconscient mais bien présent. Cette promesse a eu de belles qualités, notamment professionnelles mais elle a aussi ses défauts. En tous cas, cet évènement a transformé mon corps, ma relation que j’ai avec lui et son importance. Ce n’est pas grave, j’ai l’ensemble de ma vie pour me réparer.😊
Finalement tout est question d’équilibre. Grâce à l’hypnose, j’ai traité mon syndrome post traumatique. Maintenant, il faut que j’en soigne les 17 ans de conséquences. J’ai également découvert un concept inconnu, il y a quelques semaines encore. Celui de l’amour que j’ai pour moi. ♥
A retenir
- Mon passé ne détermine pas qui je suis
- Un traumatisme n’a pas à en rester un
- C’est effrayant d’enlever son armure
La fin d’année 2023 a été mouvementée. Ce qui est drôle c’est que tous les aspects de ma vie ont été touchés, le professionnel comme le personnel. Crois-moi, j’en ai commis des erreurs et je suis remplie d’imperfections. J’ai tellement appris à me débrouiller par moi-même, à me forger, qu’il m’est parfois encore compliqué d’ouvrir les yeux sur une situation qui me concerne. Un jour, on m’a demandé « pourquoi je n’accepte pas que l’on me guide ? ». Ce n’est pas que je n’accepte pas, c’est qu’il est hors de question que je sois guidée par une personne ne partageant pas les mêmes valeurs que moi. Simplement. Ce n’est pas grave, j’apprends, encore et encore. Aujourd’hui, j’ai fermé le premier livre de ma vie. Place à l’écriture du second. Spoiler, le second opus sera tourné vers autrui et mon bonheur.
Et voilà arrivé 2024, année remplie de projets. J’ai réussi à passer les étapes les plus dures de ma vie, parfois difficilement, mais en gardant la tête haute. Pour la première fois de ma vie, je peux ressentir ce que signifie vivre au présent en pensant vaguement et agréablement à l’avenir. Le passé demeure mais n’a plus d’influence sur le présent, hormis positivement. Il semblerait que mes différentes thérapies aient porté leurs fruits ! « Mieux vaut boiter sur le bon chemin que courir sur le mauvais, non ? »😊
2024 sera aussi l’année où je me consacre pleinement à autrui. Je veux devenir une meilleure personne à travers l’écoute, à travers ton récit, à travers tes problèmes et tes réussites ou encore à travers tes doutes. J’ai mis de nombreuses années à savoir qui je suis et ce que je veux. Aujourd’hui, je sais ; Je veux t’accompagner comme on l’a fait pour moi.
Alors ma dernière question, est celle-ci : Qui es-tu ?